Pourtant, l’objectif de Percy n’était pas d’explorer les avantages médicaux des plantes :
“La ligne entre tuer et guérir est ce qui m’intéresse”, dit-elle. “L’histoire de la façon dont les plantes peuvent guérir, je trouve cela plutôt ennuyeux, vraiment. C’est encore mieux de savoir comment une plante tue.”
Les visiteurs du Poison Garden sont autorisés à regarder, mais pas à toucher, explique le gardien Trevor Jones. “Ils ne sont pas autorisés à se tenir trop près des plantes. Ils ne sont pas autorisés à les sentir ou à les toucher ou à les goûter, car ils sont capables de vous tuer. Nous ne prenons que 20 personnes à la fois pour que le guide puisse voir tout le monde et voir exactement ce qu’ils font et puisse les contrôler. “
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Que des plantes surprenantes !
Certaines, pour ne pas dire toutes les plantes du Poison Garden, vous surprendront. Percy a vu plusieurs fois des jardiniers qui parcourent les terrains et repèrent les plantes qu’ils pensent avoir sur leurs chantiers à la maison. “Celle-ci ne peut pas être toxique”, disent les visiteurs.
Mais la duchesse de Northumberland connait bien ses plantes et elle a de quoi répondre aux visiteurs. “Eh bien, je les ai dans mon jardin”, dit-elle, “et je pourrais vous dire comment cette plante tue”.
Par ailleurs, la duchesse est particulièrement intéressée par le faire comprendre aux enfants le pouvoir de destruction des plantes. “Si vous êtes un enfant, qui se soucie que l’aspirine provienne de l’écorce d’un arbre ?” demande-elle. C’était beaucoup plus intéressant, dit-elle, à l’époque victorienne, quand les enfants avaient quelque chose qu’on appelait les « jarres de meurtre ». Les jarres renfermaient des feuilles de laurier, qui tuaient des araignées ou des papillons, mais les laissaient intacts pour les collectionneurs.
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Le jardin a un permis spécial pour cultiver des plantes de coca et de marijuana (les deux sont enfermés dans des cages en métal, avec des caméras de surveillance en circuit fermé). Des milliers d’écoliers ont appris des guides ici sur le pouvoir de ces plantes et d’autres pour affecter leur propre biologie.
Au moyen âge et dans la Renaissance, les plantes étaient une source populaire de poisons utilisés dans les intrigues de palais. Les membres de la famille Médicis à Florence étaient très habiles en cela. En 1978, un membre de la police secrète bulgare a utilisé une astuce pour injecter du ricin, un poison puissant extrait des graines d’une plante de castor, dans la jambe d’un dissident politique, alors qu’il marchait dans une rue de Londres.
Pas que du poison …
Jones, le jardinier principal, dit qu’il apprécie l’aspect du poison de cet endroit insolite, mais il a également un point faible pour les usages médicinaux à faible dose de certaines plantes. Il a une plante préférée, une vigne basse avec des fleurs de pervenche. C’est une pervenche de Madagascar, parfois connue sous le nom de Vinca rosea, et, en quelque sorte, la plante a sauvé sa vie.
Il y a des années, Jones avait une leucémie et les médicaments utilisés pour guérir sa maladie étaient à l’origine dérivée de la pervenche de Madagascar. Il veille à ce que cette petite vigne particulière soit désherbée tout autour, et obtienne un peu plus de nourriture végétale.