"Personne ne pourra surmonter les regards qui pèsent sur moi" : le combat d’une grande brûlée

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Pour Julie, le regard des autres est devenu un combat à mener au quotidien. À l’approche des beaux jours, la jeune femme a choisi de partager sa crainte à travers un texte bouleversant. Sur les réseaux sociaux, le courage de Julie Bourges force le respect. Jour après jour, la jeune influenceuse partage avec les internautes son combat quotidien. Un combat qu’elle mène depuis le jour où sa vie a basculé.

"Personne ne pourra surmonter les regards qui pèsent sur moi" : le combat d’une grande brûlée

À l’âge de 16 ans, Julie a été brûlée au 3ème degré, sur 40 % de son corps, après que la cendre d’une cigarette a mis le feu à son déguisement de carnaval. Un accident dont elle garde aujourd’hui les traces indélébiles.

Le 1er mai, la jeune femme a partagé sur sa page Instagram une photo d’elle accompagnée d’un texte puissant, bouleversant et digne de respect.

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L’été arrive. Et j’ai peur. ⠀ Tu as bien lu. Moi aussi, j’ai peur. Parce-que non, tu sais. Contrairement à ce que tu crois, Malgré tout ce que je prône, Je ne suis pas invincible. Tu vois, j’ai passé mon hiver en jean. Et les deux derniers mois, à la maison. Du printemps à l’été, sans mon habituelle transition. Et en fait, je crois qu’à force d’entendre parler d’acceptation à tout va, on en viendrait presque à se sentir complexés d’avoir encore des complexes. Mais je vais te dire la vérité. Les deux ne sont pas indissociables. Tu peux parler d’acceptation… Tout en ayant encore peur. Tout en ayant encore du mal à accepter certaines choses. Et tu sais pourquoi ? Parce-que t’auras jamais besoin d’être légitime pour ça. Et je crois qu’en fait c’est ça. Parler profondément d’acceptation, c’est savoir admettre ce que tu n’acceptes pas encore. Et te battre pour ça. Faut pas se bercer d’illusions, tu sais. Y’a rien qui n’est simple. Et ça sera toujours plus une question de temps, qu’une question de choix. C’est un combat. Un putain de long combat. Et c’est seulement quand tu comprends ça, que tu avances. C’est trop facile de faire croire que tout va bien. Surtout ici. C’est trop facile de prôner qu’on est à 12729% en accord avec ce qu’on est. Trop facile de dire qu’on flanche jamais parce-qu’on s’aime de tout notre cœur. Mais tu ne devrais te fier uniquement et sincèrement qu’à ce que TOI, tu ressens. Parce-que oui bordel, malgré tout, j’ai du mal avec mes jambes. Et je le dis. J’en pleure parfois encore. J’ai peur et j’appréhende. J’appréhende les premiers regards de l’été, parce-que j’aurais mit un short. Les premières réflexions chuchotées parce-que je porterais une robe. Et les premiers doigts d’enfants pointés sur moi parce qu’ils verront mes bras. Personne ne pourra surmonter les regards qui pèsent sur moi à ma place. Alors, j’vais le faire. Comme je l’ai toujours fait. Tout en continuant de t’affirmer qu’il faut avancer. Aussi long sera le combat. Aussi belle sera la victoire. ⠀ ⠀ #PhenixArmy #Acceptation #PenseeDuJour #Scars #Different #Burn

Une publication partagée par Julie Bourges (@douzefevrier) le

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Voici le texte retranscrit ci-dessous :

Tu as bien lu.
Moi aussi, j’ai peur.
Parce que non, tu sais.
Contrairement à ce que tu crois,
Malgré tout ce que je prône,
Je ne suis pas invincible.
Tu vois, j’ai passé mon hiver en jean.
Et les deux derniers mois, à la maison.
Du printemps à l’été, sans mon habituelle transition.
Et en fait, je crois qu’à force d’entendre parler d’acceptation à tout va, on en viendrait presque à se sentir complexés d’avoir encore des complexes.
Mais je vais te dire la vérité.
Les deux ne sont pas indissociables.
Tu peux parler d’acceptation…
Tout en ayant encore peur.
Tout en ayant encore du mal à accepter certaines choses.
Et tu sais pourquoi ?
Parce que t’auras jamais besoin d’être légitime pour ça.
Et je crois qu’en fait c’est ça.
Parler profondément d’acceptation,
c’est savoir admettre ce que tu n’acceptes pas encore.
Et te battre pour ça.
Faut pas se bercer d’illusions, tu sais.
Y’a rien qui n’est simple.
Et ça sera toujours plus une question de temps, qu’une question de choix.
C’est un combat. Un putain de long combat.
Et c’est seulement quand tu comprends ça, que tu avances.
C’est trop facile de faire croire que tout va bien.
Surtout ici.
C’est trop facile de prôner qu’on est à 12729 % en accord avec ce qu’on est.
Trop facile de dire qu’on flanche jamais parce qu’on s’aime de tout notre cœur.
Mais tu ne devrais te fier uniquement et sincèrement qu’à ce que TOI, tu ressens.
Parce que oui bordel, malgré tout,
j’ai du mal avec mes jambes. Et je le dis.
J’en pleure parfois encore.
J’ai peur et j’appréhende.
J’appréhende les premiers regards de l’été, parce-que j’aurais mit un short.
Les premières réflexions chuchotées parce que je porterais une robe.
Et les premiers doigts d’enfants pointés sur moi parce qu’ils verront mes bras.
Personne ne pourra surmonter les regards qui pèsent sur moi à ma place.
Alors, j’vais le faire.
Comme je l’ai toujours fait.
Tout en continuant de t’affirmer qu’il faut avancer.
Aussi long sera le combat.
Aussi belle sera la victoire. ‘

Un texte aux mots évocateurs qui rappelle que derrière le plus difficile des combats se cache une magnifique victoire à gagner.