Les dérivés de l’opium : des molécules antidouleur au potentiel addictif très fort!

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La consommation des opiacés a flambé au début des années 2000 aux États-Unis, notamment avec l’assouplissement des règles de prescription médicale.

Les dérivés de l’opium : des molécules antidouleur au potentiel addictif très fort!

En France, certaines mesures de contrôle de la vente des dérivés morphiniques ont été mises en place.

Quand les opiacés procurent un effet antidouleur 

L’opium est un latex récolté par incision des boutons de pavot somnifères avant d’atteindre leur maturité.

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Ces boutons ont des propriétés antalgiques, narcotiques et antitussives. La morphine en est la plus célèbre.

D’autre part, il est possible d’obtenir d’autres molécules opiacées, connues également sous le nom des opioïdes, par des réactions chimiques à partir de ces composés naturels.

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Par exemple, l’acétylation de a morphine donne l’héroïne.

Celle-ci s’infiltre très facilement dans le cerveau où elle se transforme en morphine, entraînant un afflux brutal de molécules.

Comment l’industrie pharmaceutique produit de la morphine

Quant à l’industrie pharmaceutique, elle produit des dérivés de la morphine à partir de la codéine ou de la thébaïne. Ces opiacés ont un pouvoir antidouleur très puissant « de palier 3 », qui est le niveau le plus élevé défini par l’OMS.

Le Professeur Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale et toxicologique à l’Hôpital Lariboisière affirme : « En France, ces molécules sont considérées comme des stupéfiants, au même titre que la morphine, car elles présentent un fort potentiel addictif. Ces substances ne sont prescrites que sur ordonnance sécurisée pour une durée de 28 jours maximum, et pour traiter des douleurs particulièrement intenses.»

Les risques de dépendance

Ces molécules agissent sur les récepteurs opiacés dans le cerveau. Mis à part leur effet antalgique, ces molécules perturbent les centres du plaisir, ce qui provoque un besoin de récompense immédiat qui est, bien évidemment, comblé par la prise d’opiacés.

C’est un cercle vicieux car l’effet des médicaments se dégrade avec le temps, le corps s’adapte, ce qui incite le patient à augmenter les doses… Jusqu’à atteindre l’overdose.

Le professeur Mégarbane explique :

« Les récepteurs opioïdes jouent un rôle sur les voies de la vigilance et de la respiration. Il y’a aussi un risque de perte de connaissance, puis d’arrêt respiratoire en cas de surdosage ».

La naloxone est un médicament qui permet de traiter l’overdose. Il s’agit en effet d’une molécule qui se fixe sur les mêmes récepteurs que les opioïdes sans les activer. La naloxone permet de sauver le patient tout en entrant en compétition avec la drogue.

Ce médicament aurait pu sauver le chanteur Prince, décédé après une overdose de fentanyl, un opioïde synthétique, cent fois plus puissant que la morphine.